Le designer bruxellois a installé ses nouveaux quartiers dans une ancienne papeterie du XIXe siècle qu’il a transformée en ateliers pour créateurs et artisans. Un endroit qui a gardé son âme industrielle et qui vaut le détour.
Lionel Jadot se sent comme un poisson dans l’eau à Zaventem. Un lieu qui lui rappelle son enfance. – D.R.
Ce n’est pas très écologique de l’écrire, on l’avoue, mais les embouteillages ont parfois du bon. Et ce n’est pas Lionel Jadot qui dira le contraire.
Lionel Jadot. – Lydie Nesvabda.
Un beau jour, l’homme se retrouve coincé sur le ring de Bruxelles à hauteur de Zaventem. Pas moyen de mettre une voiture devant l’autre, la circulation est à l’arrêt. C’est alors que le designer bruxellois, sans doute perdu dans ses pensées, aperçoit au loin les toits en pyramide d’un vaste bâtiment industriel visiblement en mauvais état. « A l’époque, mes bureaux étaient installés à Tervuren, mais je cherchais un nouvel endroit, se souvient-il. Je suis tombé par hasard sur cette ancienne papeterie du XIXe siècle. Je suis sorti du ring pour aller la voir de près. J’ai eu le coup de foudre. Après des recherches, j’ai appris qu’elle était à l’abandon depuis 40 ans et qu’une partie avait brûlé. Mais surtout, elle venait d’être vendue… »
Les mois passent mais Lionel Jadot ne lâche pas le morceau. Il entreprend auprès du nouvel acquéreur un travail de sape qui finit par aboutir. « Je lui ai racheté l’ensemble au bout d’un an, rigole-t-il. Evidemment, l’endroit était trop grand pour n’y installer que mes bureaux car on parle tout de même d’un espace de 6.000 m2. En une nuit, j’ai alors élaboré un plan B… »